Sainte-Baume NOV 2007

Publié le par Gilles

DSCF0515.JPGA l’heure où vous étiez encore tous dans les bras de Morphée, Alain, Daniel et Gilles prirent le chemin de la Sainte-Baume pour une rando de 6 heures.
Gilles : « quoi 6 heures Alain ! je pensais que ça ferait 3, j’ai presque rien à manger et seulement 1 litre d’eau ».
Alain : « Hé bé…tu feras avec ! J’ai quelques gâteaux secs de 1976 et on a assez d’eau ».
Avec quelques sanglots dans la voix je décide donc d’obtempérer, peu enclin à débattre à cette heure matinale du week-end… on ne discute pas les ordres
d’un (jeune) retraité des chantiers navals !
Un arrêt de 2minutes 32 secondes nous permet de récupérer Régine au Beausset.

Après une heure de route entre Ollioules et Gémenos , nous arrivâmes au Vallon de Saint-Pons, haut lieu de villégiature dominicale de la bourgeoise Marseillaise. La température est hivernale au pied du Vallon et , en conséquence, nos 4 compères décident de s’habiller comme s’il s’agissait du Trail de L’Aubrac…pour ceux qui connaissent pas… « ça caille grave ».
Le massif de la Sainte Baume est visible depuis le Beausset, sachez qu’une baume est la francisation du mot provençal « baumo » qui signifie grotte. Le massif en regorge. 

Il y a tant de choses à dire sur cette montagne, mais ce qui la caractérise le plus c'est le côté mystique , le nombre importants de contes, légendes et épisodes de l’histoire qui jalonnent cette chaîne de collines, souvent frappée par les éclairs et dont alignement est-ouest correspond à la course du soleil.
Après quelques hésitations notre « guide Sioux » retrouva le balisage bleu qui nous permit d’entreprendre l’ascension progressive du Pic de Bertagne, point culminant du massif à 1042 m. Le panorama qui s’étend derrière nous (il n’est pas interdit de se retourner !) est superbe.
Après deux bonnes heures d’ascension nous atteignons le Pic où est implanté un radar de  l’Aviation Civile.
 

La descente est merveilleuse mais abrupte et plonge dans une dense mer d'arbres millénaires (acacias, marronniers, érables , chênes…) elle requiert cependant une certaine expérience des terrains difficiles. on appelait le sommet un désert car on n'y trouvait rien ni personne - comme aujourd'hui d'ailleurs - si ce n'est quelques arbres qui luttent contre une nature hostile faite de lapiaz calcaire et d'herbes sèches fouettées par les vents glacés venant du nord.     

Vers le nord, on aperçoit pratiquement tout le Var, et même plus loin : les Ecrins, la Sainte Victoire, Garlaban, l'Etoile, Lure, ... Vers le sud, on distingue la mer, les Maures et N-D des Anges, le Bec de l'Aigle de La Ciotat et les montagnes qui dominent Toulon.
Dans la descente, Alain mène bon train. Je décide quant à moi d’attendre Régine qui malgré une allure moins soutenue conserve son sourire et sa motivation sans faille.
Après 5heures 30 d’effort, nous arrivons satisfaits de notre journée et heureux des splendides panoramas qui se sont succédés devant nos yeux ébahis. 
Au sommet le vent est fort et froid. Jadis
C’est à ce moment que Daniel nous fait part de ses contraintes horaires du jour…en effet, la progression n’est pas aussi rapide que nous le souhaitions et notre prof de sport doit être à Mar Vivo à 16 heures…

Une coupe franche du parcours est alors décidée, elle nous empêchera de voir la grotte de Marie-Madeleine qui vint finir ses jours au sein du ténébreux massif de Provence. Elle avait fuit les persécutions anti-chrétiennes de Jérusalem pour accoster en Provence (du côté des Saintes Maries de la Mer raconte la tradition. Elle commença à évangéliser une partie de notre région avant de venir vivre dans la Grotte où, selon la légende, elle passa les trente dernières années de sa vie.
Sur la crête souffle un vent Sibérien. Lors d’un arrêt clémentines- bananes, protégé du vent (merci le caillou !!!), Gilles et Alain font part de divergences quant au massif au sommet blanc qui s’étend derrière la montagne Sainte-Victoire et qui semble dominer toute la Provence…pour l’un il s’agit du Ventoux, pour l’autre… « tout sauf le Ventoux »…je vous laisse le soin de vous faire votre propre opinion. Mais que diable cette descente est belle…Nous en profitons pour « tomber la chemise » tellement il fait chaud….
L’arrivée dans le Vallon donne l’impression de faire un tronçon du Trail des Templiers en pays Cathare. Abbaye, bâtisse Moyen-ageuse, cascade, murets en restanque se succèdent…on a l’impression d’un voyage dans le passé.  

Peut être serait sage de programmer une journée dans le massif au printemps…
C’est (encore) un endroit magique !































Publié dans Comptes-rendus

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